Depuis son indépendance en 1956, le Maroc a construit progressivement un système de santé public structuré en quatre niveaux : centres de santé de base, hôpitaux provinciaux, hôpitaux urbains, CHU et établissements spécialisés. Le régime d’assurance comprend :
- AMO (Assurance Maladie Obligatoire) – CNSS (privé) et CNOPS (public),
- RAMED – destiné aux populations à faible revenu.
2. Financement et budget
- Le budget santé du ministère représente environ 6–7 % du budget de l’État, soit bien en de‑çà des 12–15 % préconisés par l’OMS et l’Union africaine.
- Pour 2024, il passe de 28,13 Md MAD à 30,7 Md MAD (+9,1 %).
- Dépenses directes par les ménages : > 60 % – un signe d’inégalité d’accès.
3. Ressources humaines et infrastructure
- Médecins : environ 6 médecins/10 000 habitants, contre 13 en Tunisie et 65 en France.
- Infirmiers/paramédicaux : seulement 8/10 000, en 2011.
- Pénurie persistante ; le Maroc doit former 40 000–80 000 infirmiers supplémentaires d’ici 2025.
- L’exode des médecins vers l’Europe (France notamment) aggrave les disparités régionales.
Principaux défis sanitaires
4. Maladies non transmissibles (MNT)
- Responsables de 75 % des décès :
- Maladies cardiovasculaires (34 %),
- Diabète (12 %),
- Cancer (11 %).
- Avec l’urbanisation, le mode de vie sédentaire, l’alimentation transformée, le taux d’obésité chez les adultes atteint 24–25 %.
5. Tabagisme
- Taux de fumeurs adultes : 13,5–13,8 % (2020–2024).
- Exposition au tabagisme passif : ~32 %.
- Coût estimé pour le système de santé : 5 milliards MAD (2019).
6. Santé maternelle et infantile
- La mortalité maternelle est passée de 227 à 112/100 000 naissances.
- Mortalité infantile de 40→15/1 000 naissances (1960→2022).
- Ces progrès sont le fruit de politiques renforcées (programme maternel 2008–2016, intervention de l’OMS, etc.).
7. Maladies infectieuses et environnement
- La lutte contre la poliomyélite, le paludisme, le trachome a porté ses fruits, mais l’hépatite, la COVID-19 (avec 56,8 % population complètement vaccinée, 62 % au moins une dose) et les vecteurs (Aedes albopictus) restent un défi.
- L’accès à l’eau potable : 75 % disposent d’une eau courante, 87 % sous 30 min à un point d’eau.
8. Efficacité des hôpitaux publics
- Une étude (2017–2020) montre une efficacité technique moyenne de 0,697 (71 % des hôpitaux non optimaux) ; il faudrait optimiser de ~30 % les ressources.
Tensions et inégalités territoriales
- L’indice de développement humain (IDH) met en évidence un contrast entre régions :
- Rabat-Casablanca ~0,734 ;
- Nord-ouest (Casablanca-Rabat…) ~0,717 ;
- Régions sud : ~0,68.
- Les zones rurales souffrent d’accès limité, de pénurie de médecins, de structures vétustes.
- Exode urbain : les médecins-péremptorikc spécialisés préfèrent les cliniques urbaines ou l’étranger.
Politique et réformes récentes
9. Assurances et couverture
- Lancement du RAMED et extension progressive de l’AMO ont réduit les ménages non assurés (qui restaient > 60 % en 2020).
- Marché de l’assurance santé privée estimé à 1,36 milliard USD (2025), avec 35 USD PC.
10. Investissements et priorités
- Budget santé 2024 +9 %, mais reste insuffisant.
- Focus sur la formation (destiné à résorber 80 000 infirmiers), les campagnes anti-tabac, nutrition, programmes de vaccination (COVID‑19…).
- Lutte contre la résistance vecteur (Aedes) et amélioration des services d’urgence.
Exemples pratiques et initiatives terrain
11. Soins dentaires à Rabat
À Rabat, les cliniques dentaires privées (ex. Hestia Dental Center) sont bien notées (4,6/5, +200 avis) et offrent des services d’orthodontie, implantologie, hygiène, esthétique dentaire et soins conservateurs.
Tarifs indicatifs (selon retour d’expériences diverses) :
- Obturation : 400–600 MAD
- Traitement de canal : 600–1 200 MAD
- Détartrage complet : 600 MAD
Ces prix sont inférieurs à ceux rencontrés en Europe, avec une bonne qualité de soins, pourvu que l’on choisisse un bon praticien (références et avis à vérifier).
Conseil : prendre rendez-vous dans un cabinet moderne (échanger avec le praticien, bien vérifié les qualifications).
12. Santé mentale : psychologues à Casablanca
Casablanca dispose de plusieurs psychologues et psychothérapeutes qualifiés, accessibles notamment via des cabinets spécialisés comme psy-casablanca.ma. Le Maroc fait face à une véritable crise de santé mentale, marquée par un manque de professionnels, une stigmatisation persistante et une faible sensibilisation du public.
Exemple :
- Une psychologue clinicienne parlant français/anglais, active près du centre-ville, propose des consultations en cabinet ou en ligne.
- Tarifs variables : entre 300 et 500 MAD, selon la spécialité et la durée des séances.
- Cas pratique : suivi d’un étudiant en détresse (stress lié aux examens, anxiété sociale) ayant significativement amélioré sa qualité de vie grâce à quelques séances basées sur des techniques cognitivo-comportementales.
Recommandations concrètes
13. Individual level
- Adopter un mode de vie sain : alimentation équilibrée (moins de sucres industriels), activité physique régulière.
- Participer aux campagnes de dépistage (diabète, hypertension, cancer).
- Se faire vacciner (COVID‑19, hépatite, grippe) et pour les enfants, respecter le calendrier national.
14. Communautaire / politique
- Renforcer les programmes anti-tabac et prévention de l’obésité.
- Développer des campagnes d’information sur la santé mentale, notamment dans les universités via des psychologues disponibles.
- Améliorer la formation du personnel de santé (médecins, infirmiers) dans les zones sous-dotées, via incitations (financières, logements, etc.).
- Investir dans l’eau potable, les infrastructures de base, et les équipements technologiques dans les hôpitaux publics.
Perspectives d’avenir
- Digitalisation : recours croissant à la télémédecine, application mobile RAMED, agenda en ligne pour rendez‑vous.
- Construction de nouveaux hôpitaux régionaux (ex. projet 2025 à Tanger).
- Objectif RAMED‑AMO : atteindre la couverture universelle d’ici 2030.
- Augmentation cible du budget santé à 10 % d’ici 2028.
📌 Conclusion
Le Maroc a réalisé des progrès significatifs en accès aux soins, mortalité maternelle et infantile, vaccinations, mais demeure confronté à des défis d’inégalités territoriales, pénurie de personnel, financement insuffisant. Les initiatives individuelles (hygiène, vaccination, suivi), communautaires (prévention, sensibilisation) et politiques (couverture AMO-RAMED, formation du personnel, infrastructures) sont essentielles pour garantir un avenir plus sain et équitable.
Les exemples locaux comme un dentiste Rabat de qualité et les psychologues Casablanca disponibles illustrent les solutions déjà en place, mais aussi le besoin de structurer et de démocratiser ces ressources à l’échelle du pays.
